Remettant en cause la différence du vrai et du faux, du réel et de l’imaginaire, le simulacre n’est jamais bien loin à une époque où virtualité et réalité ne font qu’un pour crée le concept de « blended-reality». Enveloppé par cette «nouvelle réalité» qui, au départ reflétait notre «ancienne», l’individu devient alors sans rapport à celle-ci et aujourd’hui, seulement l’image, l’enveloppe et le simulacre de notre réel ce distingue et ce recent. 

La charge de particules porteuse de lumière ou «photon» des dispositifs écrans porte un rôle important dans les mécanismes conceptuel du simulacre. Celle-ci, lorsqu’elle ce déplace vers un auditeur, l’investir et l’enveloppe. L’auditeur enveloppé dans l’espace de l’image projeter ce retrouve alors lui-même à devenir l’environnement et un sentiment profond d’appartenance au monde en surgit. 

Il est ici question de mettre en image l’envergure que les dispositifs d’écrans ont sur la fabrication de nos environnements et notre perception de la réalité.

[ C’est toute la métaphysique qui s’en va. Plus de miroir de l’être et des apparences, du réel et de son concept. Plus de coextensivité imaginaire: c’est la miniaturisation génétique qui est la dimension de la simulation. Le réel est produit à partir de cellules miniaturisées, de matrices et de mémoires, de modèles de commandement — et il peut être reproduit un nombre indéfini de fois à partir de là. Il n’a plus à être rationnel, puisqu’il ne se mesure plus à quelque instance, idéale ou négative. Il n’est plus qu’opérationnel. En fait ce n’est plus du réel, puisqu’aucun imaginaire ne l’enveloppe plus. C’est un hyperréel, produit de synthèse irradiant de modèles combinatoire dans un hyperespace sans atmosphère. ]

- Pierre Bourdieu

Réalisé avec l’aide d’Antoine Roy Beauvais